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Insectes : les espèces invasives / nuisibles

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Le décret n°2017-595 du 21 avril 2017, qui désigne le préfet de département comme autorité compétente au titre du code de l’environnement pour organiser la lutte contre les EEE et si besoin l’imposer, a fait l’objet d’interprétations erronées circulant dans la presse et les réseaux sociaux indiquant la prise en charge financière par l’État des opérations de destruction des nids de frelons asiatiques.

La lutte contre le frelon, et contre toute autre EEE peut se faire sans intervention d’un arrêté préfectoral.

Ces interventions, qu’elles soient réalisées par un OVS ou par une société privée, restent de la responsabilité financière du propriétaire ou de l’occupant des lieux. Il n’y a donc pas lieu de répondre favorablement aux demandes de remboursement des opérations de destruction des nids de frelons asiatiques.

Les entreprises de destruction de nids d’hyménoptères (guêpes, frelons…) pourraient être tentées d’augmenter leurs tarifs en faisant miroiter la prise en charge par l’État dans le cas du frelon asiatique.

Avec l'arrivée du printemps, les nuisibles sont également de sortie, et en particulier les chenilles processionnaires.
Ces chenilles se retrouvent sur les pins ou sur les chênes.
Elles peuvent se promener dans les jardins et provoquer de graves brûlures et blessures, pouvant aller jusqu'à l’étouffement, pour les enfants qui seraient tentés de les attraper avec les mains, puis porter leurs mains à la bouche; ou pour nos animaux qui pourraient marcher dessus puis se brûler la langue lors de leurs toilettes.
Les chenilles sont également nocives pour le pin, puisqu'elles se nourrissent de l'arbre dans lequel elles ont fait leur nid.

Pour les repérer :
Un nid de chenilles processionnaires est une sorte de gros cocon sur les branches au sud de l'arbre (côté chaud) - photo ci dessous
Les chenilles processionnaires se déplacent en groupe au sol, en formant une ligne, tel que sur la photo ci-dessous.
Pour éradiquer les nids, NE LE FAITES PAS vous même car le risque de blessure est TRES important. Faites appel à un professionnel.

Le retrait d'un nid se passe en 2 temps, avec des coûts approximatif suivants :

  • pose d'un eco-piège autour du tronc du pin, pour capturer les chenilles qui descendent de l'arbre. Cette intervention a un prix à partir de 100 à 150€, et est fonction du diamètre de l'arbre.  Il peut être un plus élevé pour les arbres de très gros diamètre (au delà de 80cm de diamètre)
  • coupe de la branche ayant le cocon. ATTENTION: ce nid est rempli de poils urticants très dangereux, jusqu'à 2 ans après que le nid soit vide. Le tarif est calculé par nid, et en fonction de la hauteur du nid. Il faut compter environs 20€ par nid, plus les frais de déplacement du professionnel.

Nid de chenilles sur un pin Photo prise à Auteuil-Le-Roi

Chenilles sur le sol Photo prise dans un jardin à Auteuil-le-Roi

Pour éviter des retours les années suivantes, vous pouvez essayer d'installer des nichoirs pour les mésanges, qui sont des prédateurs naturels de ces insectes. Le coucou, la huppe fasciée se nourrissent également, entre autres, de chenilles processionnaires ainsi que certaines espèces de chauves-souris qui chassent les papillons de la processionnaire.

 

La Pyrale du buis (Cydalima perspectalis) est une espèce de lépidoptères de la famille des Crambidae, originaire d'Extrême-Orient. Introduite accidentellement en Europe dans les années 2000 via des végétaux importés d'Asie, elle y est rapidement devenue invasive.

Son imago est un papillon nocturne, attiré par la lumière, qu'on peut voir tournoyer autour de réverbères, mais qu'on ne voit voler de jour que s'il a été effarouché. Sa chenille ne semble consommer que des feuilles de buis, et l'invasion de l'espèce provoque de lourds dégâts dans les populations européennes de buis, ornementales comme sauvages. L'espèce figure depuis 2008 sur la liste d'alerte de l'Organisation européenne et méditerranéenne pour la protection des plantes (OEPP, 2007).

En France, son introduction accidentelle a été repérée en 2008 en Alsace, mais le nombre d'individus laisse penser qu'elle date de 2005 au moins. En une décennie, elle a conquis l'intégralité du pays.

Cette chenille n'est pas dangereuse pour l'homme, mais dévastatrice pour l'environnement, en faisant disparaitre tous les buis de la région.

Voici par ordre de préférence les traitements possibles (le premier est préconisé, alors que le traitement chimique est déconseillé et à utiliser en dernier recours)

Piégeage des papillons par une source lumineuse

Une technique récemment éprouvée consiste à piéger les papillons à l’aide d’une simple lampe halogène (débarrassée des protections éventuelles de l’ampoule) posée à proximité des buis, sur une terrasse pendant la nuit. Les papillons viennent simplement se brûler sur la lampe. On veille à positionner la lampe avec un angle de 45 degrés pour que les papillons morts ne s’accumulent pas sur l’ampoule. Cette lutte qui parait non sélective l’est en fait à près de 100% en zone infestée : l’espèce largement dominante étant la pyrale, la concentration d’individus autour de la lampe attire d’autres pyrales et éloigne les autres espèces, du fait probablement des doses massives de phéromones émises par ce regroupement simultané de centaines d’individus. Ce dispositif simple testé en août 2018 en Ariège, en zone fortement infestée (buis défoliés totalement sur des centaines d’hectares de montagne en quelques semaines), permet la destruction de plusieurs milliers de papillons par nuit. Le pic de piégeage est constaté entre 22 h 30 et 1 heure du matin.

Lutte avec un produit Biologique

Le traitement au savon noir contre la pyrale s’appuie sur les propriétés insecticides connues de ce produit. Le savon noir est composé uniquement de potasse et d’huile végétale, ce qui le rend tout à fait biodégradable. Produit de base, naturel, il s’utilise couramment pour l’entretien de la maison, mais son efficacité est également très appréciée au jardin. Il y est employé comme agent mouillant pour améliorer l’efficacité d’un autre produit (par exemple la bouillie bordelaise), mais aussi et surtout comme insecticide de contact, notamment contre les pucerons, les aleurodes, les araignées rouges... Le savon noir va agir comme un desséchant sur les chenilles de la pyrale du buis. Il est capable de pénétrer sous la cuticule de l’insecte et paralyse ses fonctions vitales.

Lutte microbiologique

La lutte microbiologique est aujourd'hui un moyen de lutte efficace en utilisant un traitement à base de Bacillus thuringiensis.

Néanmoins, les successions de générations (de 2 à 3, voire 4) au cours d'une année font que les traitements doivent être répétés, sinon le résultat final sera à nouveau la défoliation totale de l'arbuste.

Une fois les chenilles éliminées (mécaniquement ou par traitement), de nouvelles feuilles apparaissent progressivement même sur des plants très affectés. Il faut veiller cependant, en période de sécheresse, à irriguer ces plants défoliés.

Lutte chimique

La lutte chimique est à prohiber sauf contrainte empêchant l'utilisation des autres traitements. Son impact sur l'environnement n'est pas contrôlable. Ce type de traitement demande plus de précautions, car il est nocif pour les abeilles et tous les insectes, et doit être appliqué à l'intérieur des rameaux et sous les feuilles où les chenilles se cachent fréquemment.

Les biologistes l'appellent «vespa velutina nigrithorax». Plus connu sous le nom de « frelon asiatique », cet insecte est apparu en France il y a une quinzaine d'années suite à l'importation de produits chinois.

Il s'attaque avant tout aux vergers et aux abeilles, qui constituent sa nourriture préférée. Mais il arrive qu'il s'en prenne aux êtres humains si ils sont dérangés.

Ils installent leurs nids dans les cabanons, les haies, les combles sous toiture, derrière un volet, les garages, mais plus généralement à la cime des arbres. Ces nids sont construit à partir du printemps, et peuvent atteindre la taille d'une machine à laver. Un nid ne dure qu'une seule saison, mais il est préférable de le détruire dès qu'il est vu, car il peut abriter des reines qui pourrons construire de nouveaux nids au printemps suivant.

Détruire un nid lorsqu'il est encore ouvert (taille d'une balle de golf), doit être fait le soir pour être sûr de tuer la reine qui est revenue au nid. Au delà, lorsque le nid est fermé et que la population a augmente, il peut être détruit à n'importe quel moment de la journée.

Vous devez faire appel à un professionnel car les frelons sont très agressifs lorsque quelqu'un s'approche du nid, ou fait trop de bruit à proximité. Un nid peut tuer une ou plusieurs personne avec leurs piqûres. Leur dard très puissant et long peut transpercer plusieurs épaisseurs de vêtements.

Le frelon asiatique ne doit pas être confondu par le frelon Européen, beaucoup moins invasif, et moins dangereux car il dispose en France de prédateurs naturels.

Voici quelques illustrations

Nid primaire avec reine
(fondatrice)

Comparatif frelon Asiatique
et Frelon Européen

Nid dans un arbre

Nid sur un mur sous toiture

N’hésitez pas à consulter notre page référençant quelques professionnels du village ou de la région qui pourront vous renseigner sur chaque espèce.